Le ministre a réuni ce vendredi matin (11 février) les organisations syndicales pour annoncer les prochaines mesures d’allègement du protocole. Cette réunion faisait suite à l’instance réunie mardi 8 février avec le ministère de la santé, le ministère de l’Éducation Nationale et le président du haut conseil à la santé publique, où les pistes d’allègement avaient été évoquées.

Le ministre a d’abord rappelé la nouvelle méthode de travail : discussions avec les organisations syndicales et les autorités de santé, annonce des modifications auprès des organisations syndicales, envoi par mail aux personnels puis seulement annonces à la presse.

Interventions du SNUipp-FSU :
Sur la forme et la méthode :
Nous observons que le circuit des décisions a changé avec des instances qui permettent de discuter avec les organisations syndicales avant la prise de décisions, puis d’annoncer aux personnels les modifications avant de les communiquer à la presse.
Enfin, il y a une anticipation sur les mesures prises et les personnels sont prévenus en amont.
Il aura donc fallu 20 mois de crise sanitaire et une grève massive des personnels le 13 janvier pour obtenir une méthode de travail respectueuse des personnels imposée par le premier ministre à Jean-Michel Blanquer. Le rapport de force créé en janvier a notamment permis cela.

Sur le fond des mesures :
Les mesures d’allègement semblent aller dans le bon sens, sont progressives, et permettent aux équipes d’en prendre connaissance et de s’organiser.

Le protocole sanitaire passera du niveau 3 au niveau 2 dans le premier degré :
– Fin de l’obligation du port du masque en extérieur pour les élèves de l’école élémentaire et les membres du personnel.
Le port du masque reste néanmoins obligatoire à l’intérieur pour les personnels et les élèves de six ans et plus.
Pour le SNUipp-FSU, il faut effectivement être en cohérence avec les mesures prises en population générale. Par contre, il faut faire preuve de prudence et ne pas aller trop vite notamment sur le port du masque en intérieur comme l’a montré la précipitation en octobre-novembre. Par ailleurs, ces mesures devront être en cohérence avec le contexte sanitaire, notamment en cas de rebond de l’épidémie.

– Les activités physiques pourront avoir lieu en intérieur sans masque, mais en respectant toujours une distanciation physique. Il faudra toujours porter un masque pour les sports de contact.
Les activités physiques et sportives en piscine sont autorisées lorsque les conditions d’accueil à la piscine permettent de respecter strictement les règles sanitaires. Ce qui implique le port masque ou distanciation à chaque instant (vestiaire, sanitaires, bassin et zone d’attente…).

– Allègement des règles de limitation du brassage (par niveau ou groupe de classes plutôt que par classe), notamment pendant les temps de restauration.
Le SNUipp-FSU continue de mettre en garde le ministère sur la question du non remplacement dans les écoles, si le brassage par niveau sera possible dans certaines écoles en cas de non remplacement cela ne le sera pas, de fait, dans d’autres.

– Un seul autotest au lieu de trois pour les cas contacts : à partir du 28 février, les élèves, comme les personnels cas contacts ne devront plus faire qu’un seul autotest ou test antigénique à J+2, au lieu de J+0, J+2 et J+4.
Nous ne pouvons que nous en remettre aux autorités scientifiques mais nous déplorons l’arrêt total des tests préventifs. A ce jour, les campagnes de tests salivaires itératifs sont abandonnées par manque de moyens.

– Fin des attestations sur l’honneur : les attestations sur l’honneur que remettent les familles après le premier autotest seront également supprimées, à partir du 21 février.
L’attestation sur l’honneur n’avait pas beaucoup de sens et provoquait une charge de travail importante pour les directrices et directeurs d’école.

– Personnels vulnérables : le régime des ASA ne subit aucune modification. On ne peut pas leur demander de reprendre leur poste d’enseignement.

Depuis le 2 février 2022, les personnes à risque de formes graves du Covid-19 et immunodéprimées peuvent, sur certificat de leur médecin, obtenir gratuitement des masques de type FFP2 en pharmacie.

Il faut maintenant permettre aux enseignants et enseignantes de retrouver leurs élèves et de mettre en place de bonnes conditions d’apprentissage. L’école est restée ouverte mais l’enseignement y est fortement dégradé depuis plusieurs semaines. Il faut donc pouvoir consacrer les prochaines semaines à le reconstruire. Raison de plus pour que les évaluations de mi-CP soient abandonnées, tout comme les diverses injonctions aux équipes : évaluations d’école, rédaction du projet d’école … les enseignant·es ont besoin de temps pour se consacrer pleinement aux élèves.

Par ailleurs, il faut envisager la suite de la crise dès maintenant en mettant en place un plan d’urgence avec des recrutements de personnels enseignants, spécialisés, psychologues …
Aucune réponse n’a été donnée dans la période pour alléger les tâches des directeurs et directrices d’école qui se sont épuisé·es avec la gestion de la crise sanitaire. Personne n’a vu venir l’aide des vacataires embauchés dans les circonscriptions pour être en soutien des directions d’école.

Pour Jean-Michel Blanquer, “le dialogue n’a jamais été rompu” et il “a toujours eu lieu” avec les organisations syndicales.
Dans la période, le “système de remplacement a tenu, le plus dur est derrière nous et nous allons pouvoir faire face dans les mois à venir”. La cible des 6000 recrutements serait en train d’être atteinte, des précisions sur les chiffres par académie seront bientôt données.
Sur les évaluations de mi-CP, une concertation est prévue mardi 15 février mais le ministre estime toujours que ces évaluations sont importantes dans la période pour savoir ce que les élèves ont réellement perdus.

FAQ du 17 février :

Le nouveau protocole sanitaire au retour des congés d'hiver

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